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reGard(s)
26/02/2012 10:57
..à l'omBre d'une faLaise plutonique..
un bruit traversa l'air ambiant, pesant. Une forme dansante au lever comme tirée d'une rêverie enfantine gantée de douceur acquise. Ses yeux sortirent du néant.. étouFfant cette enVie. Celle de devoir dire et ou écrire.. les paupières s'Ouvrirent et ce qui semblait un animal, s'ébroua de tant de choSes inerTes collées sur cette peau semblanT ravagée.. juSte.. son regard, effraYé à l'envie de Devoir renaître.. sans pour cela avoir eu l'impression d'être venu un jour..
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semble t-il
26/02/2012 10:56
Venant après l'autre, juste un moment seul avec moi même, juste un temps court, juste une dernière blonde, juste un regard vers elle, dorée de jouissance rappelant un fruit mûr, juste la revoir une énième fois, encore une fois malgré que tout semble vrillé.. juste une fin.
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schizophréniforme
26/02/2012 10:55
.. ainsi soit-il je n'irai pas au paraDis !
Sur une conDuite trépignante de Péchés trempés de cocaïne et d'autres addictions immaculées vautrée d'abus de croupes chauffées de cendres, de sexe, d'orgies livrées dans une reliure ouverte étalée sur l'autel où des vierges semblanT effarouchées me donnent tant de Plaisir je vous déliVre du mal de leurs secrets !
En surface j'ai brûlé et craché livrant bataille, étouFfant mes semblables, délivrant les néFastes, violant ces femmes adultères. Je livre ces pages noircies à la vue d'un monde égoïste croyant et plein de vitalité perdue à souhait dans ce gouffre sans fond qu'eux-mêmes ont bâti.
J'aime cette valse piquante d'adrénaline j'aime ce tempo où je puise sans cesse en me salissant les mains de ces cierges maudiTs humant l'oDeur de la cire léchant avec vice ces larmes perlées sur les seins de ces sacrilèGes posées que dis-je, protrées devant lui. Je me délecte de certains écHos rapatriés de sanctuaires avides de bestialité. A l'essence même de l'encens se consummant brûlant l'air avec paresse pour qui pourquoi pour toi? J'me suis résigné perdant ainsi tous mes sens lavant de cette eau détrempée de péchés entremêlés de gémissemenTs, de pardons inutiles, cette enveloppe secrète me servant de cachette.
Sur la cime de mon crâne suintent ces mensonges tourmentés de tourbillons naissants d'endroits où l'histoire prend fin donnant un visage ailleurs. Volcan en érection faisant éruption muni d'un chapeau d'où un être de chair et de sang sculpté à l'ombre d'un pêcher semBle prendre vie. Mixé de plaisir extrême et de jouissance jouissive en sort cet embryon couvert d'un début de vie qui va juger à son tour d'autres conceptions.
Souhaitant ne pas ressembler à ces naufragés aYant ofFensés qu'il en soit ainsi je n'irai pas au ParaDis déguiser mes envies gavant leur idéologie de tant de conneries.
Saints assoiffés de miséricorde collés à mon juste corps comme des Pantins riants aux éclats me tenant la main, l'acier de mon 45 flinguera ceux-çi sans regret ni prières. Détournant mon regard j'avance vers ce que je crois être comme avant il me semble. Je m'élève vers eux ces cieux, mes cieux, mon toit, mon abri de fortune où personne ne saura un jour s'il a réellement existé.
Schizophréniforme je suis.
Amen !
J'vous laisse les blouses blanches arrivent..j'fais semblanT de piquer un somme comme d'haB ! je reviENS Promis !
psychologist or work for satan
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ZaBoLiCus
26/02/2012 10:53
Zone interDiTe, délimitée.. ne pas s'aventurer.. jeunes en perdition.. laissez les crever !
En bordure de trottoirs mêlés de dépôts de toutes natures, de grands quartiers vides de chaleur remplis quelque fois de haine aux recoins sombres non loin d'une école primaire structurée revue et corrigée par les soins laissés entièrement à Algéco un concepteur ayant fait fortune sur le dos des autres, se trouvait mon territoire. Ceci n'est pas un post pour raconter une énième fois les misères des autres ou les miennes non juste peut-être envie d'écrire une bribe de ma vie recracher des passages jamais digérés puis qu'importe ceci est mon coin ma zone de délation.
En plus d'être gamin comme si c'était une tare, bien souvent tu devais affronter les grands frères ceux qui te coursaient une lame quand c'était pas un calibre dans les mains ne sachant pas eux-mêmes le pourquoi du comment juste un 'Youpi' de joie s'extirpant de ta poitrine juvénile quand t'étais pas chopé. Mais c'était compté sur une timide trêve une halte de quelques heures.
J'ai connu de grands territoires de quelques centaines de mètres carrés occupés par d'ex taulards de la maison d'arrêt. Sans prétendre y avoir été j'ai vu ce quartier isolé aux portes de l'enfer chauffé à blanc sur des cailloux où quelques tiges de thym y poussaient comme rebelles sortant du macadam. Les ex détenus se tenaient tranquilles faisant chier personne et pour cause ils écoulaient leur came à l'écart des Zones pas très claires les soirs de pleine LuNe.
Ces mêmes 'caïds' comme ils aimaient se faire appeler vantaient leurs épopées de braquages et autres détournements de fonds. Moi j'aurais plutôt dit trous du cul car ca collait bien à ce genre de crapauds qui n'hésitaient pas entre autre à détrousser les vieilles des quartiers déformant leur chignon pétant leur dentier. Quelque fois, ces soit disant caïds détalaient assez vite en nous croisant et nous bousculant jetant par çi par là des sachets. On comprenait pas au début et ce n'est qu'à plusieurs reprises que l'on a saisi la 'chose' en apercevant les grises mines défigurées des caïds endimanchées du stYle ayant vu le bon Dieu travesti ou homologué fils de pute. C'est que les flics débarquaient.
Les condés eux-mêmes en personne dans notre quartier tenant en laisse des chiens pissant de joie à l'idée peut-être de se faire un steack de coke. Gamin tu traverses ces périodes sans troP de soucis sauf quand un grand te claques à la sortie de l'école parce que tu t'es viandé avec son morpion de frangin. La vengeance existait bel et bien étalée dans des réunions de fortune aux allures de combat. On choisissez alors nos 'cibles' prenant soin de les analyser jusqu'au terme final celui de d'abattre le donneur de leçon.
Cartable au dos chaussures en manque de rajeunissement nuque recouverte de boucles couleur noisette je me rendais à cette école disparue aujourd'hui. Je le sais car je m'y suis rendu depuis. Il fallait beaucoup d'adresse pour parcourir tout ce chemin. Mon regard tourné vers mes garrigues que j'avais exploitées et qui restaient grandiOses pour moi et plein d'adresse aussi pour ne pas se faire écraser et rentrer entier au bercail.
Mais bien souvent trop souvent pas pressé de le faire car là aussi d'autres soucis attendaient ma pomme à la loge. De courage aussi il fallait quand un type cherchait à profiter des minots. La pédophilie existait bel et bien mais pas aussi diabolisée. Le cul ne faisait pas encore bien fortune. Je parle pas des soirées d'hiver où tout allait si vite quand tu traversais la route. Les murs de ma cité étaient teintés de béton et là je sais aussi, je sais qu'ils n'ont pas changés de couleur.
Le béton est solide comme un Roc.. résistant à toutes les saisons mais froid et sans aucune forme de compréhension de chaleur quand t'es jeTé entier là-dedans. Le linge étendu aux fenêtres des apparts, les pleurs des bébés, les larmes des chômeurs, les cris d'ivrognes tout cette merde rappelée à l'époque de vrais petits quartiers latins où seules les femmes détenaient d'autres langages étendant leurs culottes sans retenue les seins gorgés de lait.
Mes potos étaient tous des étrangers et j'étais devenu le leur au milieu d'eux de cette faune locale. Les couleurs étaient mélangées rien ne laissait croire que nous étions croisés seules les couleurs des shorts et bandanas étaient mises en question à l'arrière d'un parking. Une bande errante entre des tours bien élevées droites et ambitieuses des routes bîtumées de noires essentiellement graissées aux huiles 15w40 de chez Carrouf tout proche de notre territoire.
Les étés comme chaque été étaient passés au P'Ti Nice ou aux Prophètes à se ramasser au bord des rochers. On y allait à pied.. on savait tous que des 'galettes' se pavanaient dans ces coins paradisiaques de notre ville. Des 'grands' venus d'autres quartiers avec des DonZelles de rêve comme sur les photos des magasines de femmes à poil que l'on trouvaient dans les poubelles ou que l'un de nous achetait se tordant la nuque en cachette pour comprendre les poses. Les grands ! on les emmerdait ! Le majeur pointé tout en criant le nom de notre quartier. On se mettait à courrir aussi vite juste après les jambes à notre cou et pieds nus. Peut-être qu'en y réfléchissant nous avions juste besoin de nous dégourdir.
Le quartier était devenu une cellule de survie une sauvegarde de notre enfance sans support juste des coins de manches pour estomper les larmes de nos visages. Les craintes s'estompaient d'un revers de bras. La haine et la violence sous nos tee-shirt. Nos terres, un lieu où un architecte avait dit-on eu l'audace de caser des familles sans se soucier des enfants. Les siens certainement mis à l'abri. Je pensais alors qu'un dessinateur très doué, enfin un peu, avait eu la bonne idée d'imbriquer sur des plans de ses calques des tours ceinturées de murs et encore de murs. Certainement mieux que lui en classe de dessin, quand les autres ne jouaient pas à la belotte et que la prof se refaisait les lèvres les cuisses écartées chaude comme une porno star, je m'appliquais alors sur ma planche à dessin. Plus-tard, ce même personnage, l'architecte, a certainement rajouté in extremis et souliGné au stylo feuTre pleins de fenêtres si proches les unes des autres que nous ados nous nous voyions grandir chacun dans sa salle de bain.
Il y avait du barbelé que nous ne distinguions pas un rempart invisible. Les enfants des rues que nous étions devenus étaient tenus à l'écart. La lèpre n'existait pas ici donc oui, il me semble à présent qu'il y avait bien du barbelé clôturant ces espaces réservés entremêlés d'autoroutes comme pour accompagner nos destins d'enfants ailleurs qu'ici. Mais l'architecte avait été bon avec nous nous distrayant de la sorte en n'oubliant pas la fameuse ligne de chemin de fer. Il devait aimer jouer au p'ti train lui aussi quand il était enfant sur une planète différente de la nôtre..l'architecte.
Les dimanches midis les odeurs du quartier mettaient en éveil nos narines. Nous humions des odeurs de dindes grillées que les mamans sortaient des fours. Des trucs à elle changeant l'atmosphère des lieux un temps. Sans qu'elles s'en rendent compte elles offraient que du Bonheur en parfumant les lieux de tant de douceur. Il émanait aussi les jours de fêtes des effluves de couscous dans tous les couloirs des isoloirs. J'étais de la fête juste avant d'exploser la boite-aux-lettres du gardien dont sa fille, une pute, ne nous aimait pas.
Parcours de gamins aux mains à peine parsemées de douceur sans parler de blessures. Nous n'en parlions pas nous n'y pensions même pas. De temps en temps on se faisait suinter les narines à coups de stup. Regardant à gauche et à droite par peur d'être épiés. Le stup.. un joint à demi consummé sale jauni que l'on se passait en se brûlant les doigts.. de vrais truands nous étions devenus.. sauf que quand mon père arrivait dans le coin je n'étais plus celui qui se faisait appeler ' graine de terreur ' non mais plutôt : ' l'est où ce p'ti con de branLeur ' ! ca me faisait chier devant les potos mais le respect était de mise et tu fermais ta gueule. Pas très souvent mais ca se produisait nous invitions d'autres étrangers dans notre cité. Histoire de parfaire notre éducation en échangeant nos méthodes d'attaques de train sur cette ligne dressée non loin des clapiers. Nous astiquions alors ces lieux de miséricorde à coup de pelles et de balais trop grand pour nous. Quel plaisir nous ressentions celui de repeindre les murs de tags les plus affreux les uns que les autres. Paraît que c'était interdit. Nous le faisions afin de nous montrer entreprenant vis-à-vis du gardien et de nous faire bien voir de sa fille en les repeignant de nuit.
De vieilles bagnoles sur les parkings servaient de rendez-vous pour ceux qui avait la maîtrise de la langue. J'en ai vu plus d'un se faire éjecter par la vitre baissée de la caisse et où la pouf sortait en titubant à la John WAYNE tordue de rire parce que trop bu ou trop de colle dans ses narines de lolita de 15 ans. Je parle de la colle à Rustine.
Rustine, milliardaire avec ses colles et ses pastilles à colmater les chambres à air des vélos. Sur les boites il était marqué ' unis pour la vie '.. c'est tout con. Rustine avait compris qu'il fallait s'unir et c'est pour ca qu'il détenait à lui seul la moitié du quartier. Une sorte de dealer réGlo. Il avait sûrement le sens du commerce en engloutissant les jeunes. Une vraie Pompe à fric. Peut-être sans le savoir, Rustine, dénommé Rustin, et ou ses cousins, a brûlé des millions de jeunes. Bizarre il n'est jamais venu nous rencontrer dans les quartiers nous qui faisions de la Pub graTos pour sa colle à la boîte verte où il était marqué dessus ' unis pour la vie '. Pour frimer la 'primavera' Vespa 50 était de mise quand elle n'était pas volée. Tellement rare d'être en 'règle' quand tu nages entre deux eaux mêlées de requins dans ces cités dortoirs.
J'ai revu ce quartier.
Toujours les mêmes types de tronches, se faisant truandes au soleil en attente d'un mauvais coup,
Zabolicus,
croYants au Paradis faisant un deal avec lui. Un peu comme nous à l'époque. Les odeurs ont disparues sauf celles d'un Kebab dans le coin rien ne semble avoir changé cependant, j'ai pas retrouvé les arbres maigrichons plantés dans le macadam. Disparus eux-aussi.. trop de coups de caniFs.. d'histoires inscrites à la lame trempée.. trop de cris traversant le bois se perdant en ricochets dans ces ceintures de béton.. pas assez de cran à nos âges pour que les grands saisissent nos vie en se donnant la peine de se pencher.. pour au moins Faire semBlant de déchiffrer.
bande de crapauds
ne racontez pas ces idioties à ma madré elle en rigolerait elle me croyait GlanDeur dealer dans ce bordel de vie
Zabolicus
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Le bAL
26/02/2012 10:51
L'automne semble là..
tapissant mes pas d'un doux feuillage détrempé.. roux sa couleur est, rousses elles sont, ces feuilles détachées dont certaines volent encore et encore comme pour mieux jouir de cette dernière liberté. Un courant d'air enveloppe mon torse presque nu sous un pâle soleil, chaleur virtuelle réchauffant mon épiderme car froid il fait, à l'aube. Tu es là et le soleil Brille déjà.. comme si un rencart lui avait été filé.. miroir d'un jour sous ces feuilles rousses tapissant ces traces de.. moi.
Ephèbe, tu joues et ne pense pas à ces choses là.. trop compliquées d'ailleurs.. ces choses là. Automne.. saisons.. douces rêveries.. figure remplie d'émotions grandissantes autour d'un feu, ton feu à toi.. bouille défigurée de confiture un bel aprèm de printemps. Enfant ne sachant pas qu'il change lui.. le temps.. changeant aussi son corps cette silhouette qui, sans prévenir après une énième saison, deviendra celle d'un homme.. papillon ayant délaissé son cocon.. un jour.
Errant alors sur un macadam usé de tant de pas que ces feuilles s'empressent de tapisser.. ce qui a été une fois, ses endroits marqués de lui ailleurs qu'ici.. devenus couleur roux.. l'automne semble être là.
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PsAuMe
26/02/2012 10:48
..ici ou ailleurs,
mon âme erre sans cesse et hurle ce qu'elle pense être juste. Au fond de moi je sais que ce n'est pas toujours le cas.. être écouté.. mais déçu des hommes;
oui je le suis mais à mon tour ne sont-ils pas eux-mêmes déçu de moi..
la question ne se pose pas ici, ma fierté sûrement me joue un tour à sa façon.. non.. je répond juste à des sentiments d'homme aux humeurs journalières inégalées dans un monde qui se veut aussi dur que la pierre. Mais, aussi dure soit-elle, la pierre se façonne, se polie, se chauffe, se peint, se brise.. j'ai parcouru tant de chemins, tant de mondes, tant d'océans que je pense dire que celui-çi, le monde, reste muet aux cris des autres.. ceux que l'on ignore.
Il ne sait pas ce qu'il ignore en fait sans connaitre les essences si pures bien souvent qu'il en serait remercié mille fois par eux, ceux qui ont besoin de lui.
En fait, il semblerait, que nous soyons ainsi fait, conçus, animés pour apporter aux autres, un don, de l'amour, oeuvrer tout au long d'une vie, donnant, apportant, choyant, aimant.. mais attirés aussi par un énième sens de destruction de l'autre en fabriquant des guerres zapant ainsi nos propres envies, nos destinées, nos désirs, nos rêves, nos chemins parcourus enfants.. rien de plus.. rien de moins.
Remballez moi vos conneries en m'épargnant vos croyances,
rénégats de clergés et de tout autre abris pourris de mensonges de meurtres et de viols..
Réflexion faite, je ne serai pas cet ultime guerrier ici.. je ne veux plus les écouter, eux, ces ignorants, eux ces bastards.
Je pense être las de leurs rires sarcastiques sous ces masques de cire, figés à vie semble t-il, me semble t-il..
l'égo des uns et des autres ne m'enchante pas ou plus.. je suis et reste un rescapé de l'oubli du moins je le crois..
........................... laissez moi y croire.
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CroiSéEs
26/02/2012 10:47
Elles sont bien là pour certaines d'entre elles depuis longtemps même.. sans apercevoir ce qui allait devenir.. cette jeunesse n'a rien vu car elles viennent sans prévenir car elles, elles se vautrent à leur manière en douceur se frayant un passage s'incrustant s'installant creusant cernant pour mieux se voir.
Pouvoir de séduction qu'elles disent. Certaines s'installent pendant un sommeil.. pendant l'amour, pendant nos jours, nos nuits aussi. Doux rêve aux pieds de dunes inaccessibles caressé d'un grain envoûtant certains esprit, le mien. Abîmes; mon tour arrive. Je ne redoute point leurs emprises.. j'esquive.. enfin j'essaie. Je ne savais pas, disons que, je repoussais ce qui était déjà là. Le front possède des traces comme creusé de ce que j'avance.
Les unes faconnées et déposées par l'astre jaune d'autres triturées par le sel certaines autres poinçonnées burinées estampillées comme frappées à l'acier froid car trempées. Vraies striures du temps creusées ainsi, là, comme pour mieux tenir, comme des soeurs de fortune des compagnes de route. Le contour des yeux en sont aussi mêlés.
Clairsemées elles sont. Jouant ainsi parées de tenues pas toujours sexy. De ces traces ressemblant dit-on à de la joie certains jours mêlés de sourires, des éclats de rires, état de pleurs.. le tout composé cristalisé sans Pluriel car chacun de nous dira les siennes. Jour de pluie elles sont grisaille mais j'pense qu'elles le savent excitées par tant de griserie.
Les commissures des lèvres sont parsemées de questions, de rictus, de ramparts comme modelées contre l'oubli le passé. Peur du vide certainement ou tout simplement en garde de réponses.
Je n'ai jamais compris pourquoi elles surgissaient ainsi sous cette forme puis un jour j'ai saisi le sens de ces empreintes qui nous appartiennent.
Un parcours unique sans retour des choses, personnel, comme privé s'installe sur chaque peau chaque enveloppe chaque tissu de jour comme de nuit histoire de nous avertir nous soumettant à leurs envies jouant sans vraiment nous plaire sans vraiment comprendre pourquoi, subissant ainsi contre vents et marées leur charmant désir celui de ravager nos sourires, exciter nos envies, mûrir nos façons, embellir ou attrister nos âges.. mes rides.
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Le bLoG de Lulu
24/10/2009 15:41
Le parapluie de Lulu sentait la moisissure odeur de là-bas de cette terre sous un ciel couvert de pluie, rêvée de douceur si lointaine dans les esprits.
Elle se promenait avec son machin déployé comme si l'averse était. Elle savait pertinemment que les hommes accoudés au comptoir pensaient qu'elle avait une araignée au plafond mais Lulu s'en foutait comme de sa première danse. Marchant droit sur moi déhanchée et toujours ce sourire accroché à ses lèvres comme marbrées, couleur de cette terre.
Sa tête était recouverte d'un tissu bleu et vert. Son corps étoffé comme pour mieux plaire en semblant jongler à chacun de ces pas dont la taille était emprisonnée dans un boubou comme le veut la coutume ici enfin, là-bas. Le foulage de ses pieds me faisaient penser à un prédateur ayant repéré en jouant avec une quelconque proie juste pour le plaisir de la terrifier, ils avaient une autre allure, joliment dévêtus soulevant à eux seul une fine poussière ancestrale presque brillante d'or.
L'instant d'après la silhouette de Lulu dont j'avais détourné mon regard pour admirer la côte au loin me fît soudainement face. Gêné car ne sachant quoi dire et ou quoi faire devant un tel spectacle de beauté car il faut le dire, Lulu, que j'avais surnommée ainsi, était une belle femme enfin une belle enfant.. bref je sais plus!
Elle se mît à faire quelques pas qui ressemblaient à une danse sa silhouette frôlant mon torse de sa tunique.
Une vision des choses dont elle ne se doutera jamais. Une apparition merveilleuse m'emmenait loin d'ici un instant le temps de fermer mes yeux mais de les rouvrir aussi sur un spectacle pas toujours enchanteur. D'une voix grave à l'accent assuré Lulu me dit - prend moi ! prend moi en photo ! allez vas-y prend moi !
Un matin, le parapluie de Lulu a été retrouvé sur une colline non loin de sa case comme jeté au sol. Séparé d'elle. Des gamins ignorant la scène du parapluie jouaient sans se rendre compte qu'un drame venait peut-être de se produire. Sur l'absence de Lulu aucun d'eux et même personne ne dit quoi que ce soit. Pays où on ne pose pas de questions.
Après tout qu'est-ce qu'on s'en fou de Lulu !
Les esprits émanant des sorciers rôdaient sur les scènes de ces différents théatres sans fins munis de balcons inondés de vide pénétrant le mien mon esprit. Lisant dans mes pensées caressant mes craintes jubilant sur mon sort. Un jour, des jours, tous les jours, on percevait dans ces sentiers de merde ces dédales de rues gouvernées par des dictateurs, une tête comme ayant été nommée par une bande de fans aux multiples pouvoirs, une caste secrète, un club privé, un véritable conseil noir à la tête du néant qui décidait de tout; une mafia. Lulu avait été choisie comme ambassadrice de ces dédales de rues pourries et à l'envers. Elle avait disparue aussi vite.
De cette pagaille d'un jour nouveau, tout droit sortie d'une boîte magique, une allure féminine se faufilait en véritable sirène aux seins légers la taille bordée elle aussi d'un boubou les lèvres faisant la mou, gourmandes et peut-être même poivrées. Femme se démenant et posant comme cette star sur papier glacé figée sur la porte d'un bordel. Ce petit bout de femme agitait le fameux parapluie de Lulu à la couleur des siens et dont elle seule, Lulu, avait semble-t-il eu ce privilège de détenir sans parler de pouvoir.
Non loin des hommes accoudés au comptoir cuivré elle attendait je ne sais quoi. Le même rituel saccadés de pas une danse une virée des dieux peut-être une récrée en forme de mode sans pointures, un mixage de beauté et de miséricorde le tout jetés dans la cour d'un pays en pointillé plombés de ricochets attendant juste d'être remarquée.
En y repensant je n'ai jamais vraiment su pour Lulu mais aujourd'hui je me doute bien mais à quoi bon.. à quoi bon.
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les tuiLes Bleues
07/06/2009 12:33
..derrière des buissons à l'écart des bRuits de la ville loin des débordements journaliers, des tumeurs, des routines, se trouve un chemin de terre et de pierres.
En osant se faufiler bravant des toiles d'araignées, on aperçoit un toit couvert de mousse. Descendant et s'approchant on distingue une porte de bois flétri et bouffée. Une porte en sommeil aux gonds rouillés.
Ca et là des fenêtres brisées jaunies; les saisons. Un escalier de marbre pour reines de jour. Un grenier détruit par la foudre où seules les poutres semblent ignorer les ans, craquantes aux passages des rats.
Fermant les yeux, j'entends des cris de joie.. un froid me traverse comme un courant d'air suivi d'une chaleur humaine semblant se dessiner comme une aura, comme par magie à qui sait l'écouter.
Des bestioles parcourent les lieux ayant pris possession d'un carré de terre jadis occupé par les hommes.. un couloir sans fond, sombre et humide débouche sur une chambre à coucher aux allures royaLes celle d'une reine certainement.
Une petite maisonnette aux tuiles bleues crevées sous tant de poids.. un tel charme en y regardant de plus près elle a.. envoûtement criant de réalité suivi d'un trou silencieux troublé par le suintement d'un goutte à goutte.. extase devant ce spectacle de l'instant.. seul en sa compagnie, la maisonnette aux pavés poussièreux comme une cour de récré semble m'inviter et se prostrer à mes pieds.. son pas de porte s'ouvre et absorbe mon âme pour l'éternité.
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ainsi
03/06/2009 12:07
Ainsi,
de cette ado que reste t-il,
sur un passé véloce sans style j'ai tant aimé que je me suis blessé tant reçu qu'il me semble avoir été déçu.
Ainsi je vous le dis un jour j'ai été roi.
De mon royaume jaillissait une douce lumière celle de l'amour même en fermant vos yeux essayant de me cerner ce que j'ai représenté depuis, construit ailleurs, généré ici, vous n'en déduirez rien.
Nul ne saura moi qui un jour a été roi. Repensant à ces tourments virages ou secousses de mon éternel, je vous rassure moi-même je m'y suis perdu.
Les pierres de mon assise jonchées cette verte colline que vous ne pouvez distinguer sur des parcours tels les miens ont été.. tels les vôtres l'ont été à votre guise.
Mes amours sont là au pied d'un cerisier non loin d'une cascade en furie où tant de lèvres tant de coeur tant de pouvoirs entre mes mains m'ont été donnés à moi le p'ti prince des rues.
Ainsi esT venu le temps d'un départ sur un chemin sinueux à mes yeux vite apaisé par la main de l'homme qui elle savait. Je le pensais. Seuls les océaNs ont bercé dans des entrailles d'acier cette ado non terminée arrachée à ma vie. Qu'il est dur de devoir se justifier quand t'as plus pied plus rien même pas un récif de corail faisant semblant de comprenDre, de t'écouter en s'accrochanT dessus quand t'es ado.
Au fil du temps au raz de l'eau toutes ces mers m'adoptèrent moi le minot.
Ces étendues aux horizons inexistants eurent la pensée d'écouter mes cris panser mes yeux bercer mon corps. Grandes leurs vagues étaient sur qui caché des autres je pouvais m'abandonner reprenant tous mes trésors sans oublier mon royaume abandonné ou jadis j'avais été roi dans ces rêves d'ado.
Une nuit, un papier maculé d'encre où tant de fois mes yeux ont transpiré a été placé et enroulé dans une urne elle-même jetée à la mer.. j'pense alors qu'à ce moment là mon ado s'est envolée.
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